Asthme et ostéopathie

L’asthme est une maladie pulmonaire chronique, définie par une gêne bronchique à l’expiration. Les trois causes expliquent ce mécanisme :

  • L’oedème et l’inflammation des bronches
  • Une hyper réactivité bronchique
  • Les bronches ont un calibre diminuée

Il est de constater que les traitements pharmacologiques s’avèrent efficaces pour améliorer les symptômes de l’asthme, cependant ils ne permettent pas de traiter la composante musculo-squelettique associée à cette maladie.On constate que les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique comme l’asthme, déploient des efforts considérables pour surmonter les difficultés à la respiration, entraînant des tensions et des pertes de mobilité affectant par conséquent la fonction respiratoire.

L’ostéopathie pourrait être un intervenant de choix pour traiter cette composante musculo-squelettique de l’asthme. C’est pourquoi des chercheurs ont tenté d’évaluer si un traitement ostéopathique pouvait avoir un effet bénéfique sur la fonction respiratoire des patients asthmatiques.

Méthode de l’étude:

Ceci a été effectué à la clinique d’asthme pédiatrique du centre hospitalier Péninsulaire de Far Rockaway, dans l’état de New York. Ce sont 140 patients diagnostiqués comme asthmatiques, âgés de 5 à 17 ans, qui ont été sélectionnés dans cette clinique.

Ils ont été ont été séparés en deux groupes distincts :

  • Un groupe de patients traité par l’ostéopathie où les thérapeutes ont réalisé différentes techniques manuelles sur la cage thoracique et ses muscles associés (90 patients).
  • Un groupe dit « placebo » où les thérapeutes ont seulement posé les mains sur les patients sans les traiter pour contrôler la variable « toucher thérapeutique » (50 patients).

C’est la mesure du débit expiratoire de pointe, considérée d’après de nombreuses études comme une mesure objective de la sévérité de l’asthme et de la réponse du patient aux traitements, qui a permi de vérifier l’évolution de la fonction respiratoire des patients. Les chercheurs ont procédé à cette mesure avant et après le traitement ostéopathique ou le traitement simulé.

Résultats:

Les patients ayant reçu un vrai traitement ostéopathique, leur débit respiratoire de pointe a augmenté entre 7L/min et 19L/min avec une moyenne d’augmentation de 13L/min.

Alors que le groupe de patients ayant reçu un traitement simulé, leur débit respiratoire de pointe n’a connu qu’une augmentation moyenne de 0,3L/min.

Il en a donc été déduit par les chercheurs que : « nous avons pu démontrer que l’utilisation des techniques ostéopathiques pouvait améliorer de manière significative la fonction pulmonaire chez les enfants souffrant d’asthme».

Commentaires et conclusions:

Les principes de la pratique ostéopathique soulignent l’importance du système musculo-squelettique en tant que composante majeure du bien-être du patient. Par de nombreuses techniques exclusivement manuelles, l’ostéopathie peut influer sur le mouvement de ce système, en l’optimisant et, par conséquent, en améliorant le fonctionnement général du corps du patient.

Le système respiratoire et le système musculo-squelettique (côte, colonne vertébrale, muscles respiratoires…) sont étroitement liés. Il est d’ailleurs démontré de manière irréfutable, dans l’état paralytique provoqué par de nombreux poisons, qui arrêtent la respiration en désactivant complètement le fonctionnement du système musculo-squelettique. La suffocation arrive même si les poumons eux-mêmes sont en parfaite santé.
Lorsqu’une personne a des côtes cassées, la fonction respiratoire est particulièrement compromise.
On peut donc affirmer que, si les muscles et les os du thorax fonctionnent et bougent de manière optimale, ils peuvent servir le processus complexe de la respiration le plus efficacement possible. Si ces structures fonctionnent mal, la respiration en souffre.

L’ostéopathie, en optimisant le bon fonctionnement des structures thoraciques, représente donc un complément utile à la liste des possibilités thérapeutiques à disposition des patients souffrant de troubles respiratoires, notamment l’asthme.